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Le législateur (loi Egalim 2018, Climat et Résilience 2022) a pris diverses dispositions, rentrées en vigueur depuis le 1er janvier 2022 : sur la part minimale de produits de qualité et bio qui doivent composer les menus, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la diversification des sources de protéines, l’interdiction du plastique, l’information des convives… 

Savez vous que vous pouvez trouver des informations sur la cantine de vos enfants ici : https://ma-cantine.agriculture.gouv.fr/accueil ?

La FCPE44 a interrogé l’ensemble de ses conseils locaux sur leur ressenti et leur situation.

Les 55 conseils locaux (ce qui représente environ 30 000 repas par jour !) qui ont répondu à notre enquête soulignent l’importance du sujet pour les parents qu’ils représentent, ainsi il est qualifié de ‘prioritaire’ dans plus de la moitié des cas. Quand on vous interroge, sur la cantine, c'est en premier la qualité des repas jugée satisfaisante (un tiers des répondants). Mais ce n’est pas pour autant jugé suffisant : bien d’autres paramètres viennent ainsi ternir le bilan : les temps d’attente, le bruit, les quantités servies, l’absence d’alternative végétarienne, l’augmentation des tarifs, …

Les conseils locaux sont sollicités et développent des actions en lien avec les équipes en charge de la restauration. Ainsi des problématiques ponctuelles sont rencontrées, spécifiques à certains établissements (sous-dimensionnement, matériels vétustes, locaux inadaptés, critiques sur la qualité des repas…). Mais plusieurs thèmes sont communs et pourraient faire utilement l’objet d’un partage.

- le sujet de la tarification, de l’obligation de réservation couplée à des pénalités…

- l’interdiction du plastique pour les contenants diversement appliquée...

Voici, par niveau scolaire (et donc responsabilité d’organisation de la restauration) le portrait que vous nous avez dressé de la situation :

Écoles (responsabilité des communes)

Les cantines des écoles dépendent quasi toujours d’une cuisine centrale et les repas sont donc livrés tous les jours au réfectoire de l’école.

Une moitié seulement des conseils locaux répondent participer à une commission restauration scolaire. Les deux tiers pensent que leur cantine remplit tous les objectifs de la loi Egalim. Les statistiques officielles sur le département indiquaient pourtant que seulement 50 % des cantines des écoles de Loire Atlantique respectaient en 2023 les objectifs (seulement 18 % au niveau national).

Les tarifs ont augmenté dans la moitié des cas au cours de la dernière année. C’est le premier sujet de préoccupation pour les conseils locaux.

Collège (responsabilité du département)

Les cantines des collèges disposent quasi toujours de leur propre cuisine de préparation.

Les commissions restauration n’existent que de façon exceptionnelle (4 collèges seulement). Les deux tiers pensent que leur cantine remplit tous les objectifs de la loi Egalim. Les statistiques officielles sur le département indiquaient pourtant que seulement 9 % des cantines des collèges respectaient en 2023 les objectifs Egalim.

Les tarifs ont augmenté dans les collèges (16 sur 25 réponses), parfois fortement. La mise en place de la tarification solidaire est pointée par certains conseils locaux (elle a entraîné une baisse pour les familles dont les revenus sont limitées, mais également une hausse pour de nombreuses familles) . Les trop faibles quantités servies sont le premier point de remontée des familles.

Lycée (responsabilité de la région)

Les cantines des lycées disposent quasi toujours de leur propre cuisine de préparation.

Seul un tiers des conseils locaux répondent participer à une commission restauration scolaire. Les deux tiers des conseils locaux indiquent que leur cantine respecte les objectifs de la loi Egalim. Pourtant les statistiques officielles indiquent qu’aucune cantine des lycées d’enseignement général publics du département n’atteignaient les objectifs Egalim en 2023 !

Les tarifs ont augmenté dans 10 lycées sur 18 qui ont répondu, dont 3 fortement (+de 10%). La préoccupation des parents porteraient pourtant principalement sur les quantités, l’inconfort (bruit, temps d’attente), le décalage avec les attentes des familles (menu végétarien…).

En synthèse nous retenons de vos réponses que les parents ont besoin d’être mieux informés sur le fonctionnement de la cantine de leurs enfants pour pouvoir agir et améliorer la situation.

Les objectifs de la loi Egalim de 2018 ne sont pas encore bien connus des parents mais pas non plus des professionnels. Aucune cantine de lycée public n’atteint les objectifs de la loi Egalim, et moins de 1 sur 10 des collèges. Seules les communes semblent plus proches de l’atteinte des objectifs. Quelques cantines affichent même des résultats supérieurs aux objectifs de la loi, tout en restant dans les mêmes prix que les autres cantines (par exemple en Loire Atlantique, 2 collèges et 2 écoles affichent plus de 70 % de bio, alors que l’objectif est à 20%). Il est donc possible de dépasser les objectifs de la loi, pour plus de qualité dans l’assiette !

Les parents et les enfants sont encore trop peu associés aux décisions dans ce domaine.

A noter : Les conseils locaux nous ont fait part de quelques bonnes pratiques :

- en cas de crainte de certains parents sur la qualité des repas, ou pour se rendre compte du fonctionnement de la cantine, ne pas hésiter à demander à manger à la cantine. Cela permet de se faire une idée plus concrète, et de ranger au rayon des souvenirs sa propre expérience ;

- La mise à disposition d’herbes aromatiques, d’épices en libre service permet aux élèves d’ajuster l’assaisonnement à leur goût et ainsi personnaliser leur assiette ;

- les communes sont souvent demandeuse d’avoir des retours des utilisateurs. Ne pas hésiter à les solliciter, et à impliquer les enfants eux mêmes dans certains choix. La cantine, c’est aussi un moment éducatif où les enfants apprennent à bien s’alimenter et sont sensibilisés aux questions de transition écologique.

Retrouvez sur la FAQ FCPE d’autres conseils !